Mon ennemi est le jour, pour sa luminosité et sa clareté,
Il m’expose sans arrêt, m’empêchant de me cacher
Eclairant devant moi, des journées tristes à pleurer.
Les gestes les plus simples sont des épreuves à surmonter,
Comme si je devais incessamment trouver les clefs,
Qui me délivreraient de mon immense prison hantée.
Je crains de croiser le regard des gens et leur pitié,
Leurs joies me torturent, comme si mon coeur était plus dur,
Comme si la vie m’insupportait de ne plus t’avoir à mes côtés.
Quand mon amie la nuit arrive, c’est une délivrance inespérée
Où je m’y réfugie volontiers, car elle amène l’obscurité,
Allégeant mes souffrances en masquant ma dure réalité.
Quand je serre mon téléphone tout contre moi
Et que soudainement je le sens vibrer,
Ce ne sont juste que mes frissons d’aliénée,
Car mon corps comme mon coeur ont eu froid après tes doigts.
Le jour où tu m’as quittée, je me suis perdue dans une réalité défigurée.